Direction Languedoc et Val de Loire avec la box de juillet des Décanteuses
Le mois d’août est synonyme de vacances, farniente et douceurs en tout genre. C’est aussi le mois des voyages et découvertes en familles, pique-nique et sac à dos, et, à l’ombre d’un arbre. Dans ces doux moments, pourquoi ne pas ajouter encore une note de plaisir avec les deux jolis vins sélectionnés par Les Décanteuses.
A nouveau, elles nous proposent un vin rouge d’un des domaines Paul Mas, Les Faïsses, situé entre Montagnac
et Saint-Pons-de-Mauchiens (un très joli village d’ailleurs ), à quelques kilomètres au nord-est de Pėzenas, dans l’Herault.
Coteaux-du-Languedoc A.O.C. très agréable, au caractère bien marqué, ses fruits, et ses tanins souples et fondus.
Association de grenache et sirah, les parcelles sont situées sur des terrasses exposées plein sud surplombant la vallée de l’Hérault. Cette situation oblige un travail à la main, sur des petites parcelles occupées dans l’antiquité par les vignes et oliviers romains. C’est dire si les conditions sont idéales, elles permettent d’amener le raisin à complète maturité.
Ce millésime, dont la garde se prolongera jusqu’à plus de 10 ans, est déjà bien trempé : une robe d’un rose grenat intense, un nez complexe de fruits noirs jouant avec la violette et qui évolue vers les épices (vanille). La bouche est bien équilibrée et généreuse, avec beaucoup de fruits, qui n’enlèvent rien à la finale toastėe. Les tanins lisses en font un vin vraiment très agréable qui, même si on regrette une persistance assez moyenne, s’avère tout terrain : on l’appréciera tout aussi bien avec les poissons ou les viandes passés sur le grill (rouges ou blanches), plus simplement avec un plat de pâtes artisanales pourquoi pas avec quelques coques, palourdes et piment d’oiseau.
… et sous la capsule-congé, un petit trésor
Le second vin sélectionné par les Décanteuses confirme mes soupçons : elles ont vraiment leurs petits chouchous. J’avoue que ça m’arrange, puisque de mon côté elle visent juste ! Que ce soit le Pessac-Léognan (pffff, sublime), le Domaine de Chesnaies (inattendu et suave), l’Anjou (si doux et aromatique), le Coteaux d’Aix en Provence rosé (une couleur qui ne m’aime pas, mais alors celui-ci !…) : à chaque fois, je suis surprise et déguste avec plaisir.
Et, à nouveau, elle nous emmènent en Val de Loire, une région viticole dont j’ai envie vous parler.
Ce « Val de Loire », tellement vaste qu’il englobe des vins radicalement différents. Ses vignerons, tenaces, habitent, cultivent, et préservent des terroirs exceptionnels : sols et expositions permettent l’audace de l’encépagement. On passe des vins rouges et blancs tout-terrain aux vins qui s’accompagnent de plats vraiment ciblés. J’ai presque envie de dire qu’à elle toute seule, elle assure la satisfaction d’un palais amateur de plat accompagné du bon vin.
Chinon A.O.C. Clos d’Isoré 2011 : charpenté et fruité.
De façon générale, les Chinons sont des vins bien construits, avec un terroir de sol argilo-calcaire, coincé entre le climat océanique de l’ouest, le climat continental à l’est, l’influence de la Loire au nord et la Vienne au sud.
Ce Chinon du domaine Jean-Maurice Raffault est attaché à un ancien château, le château d’Isoré ; la parcelle de vignes est implantée dans le clos du château, le vin élevé sur lie dans ses caves, par Rodolphe, le fils de Jean-Maurice.
Avec un potentiel de garde de 8 ans, ce Chinon 2011 puissant exprime des notes de fruits à noyau et de sous-bois plus subtiles. Une bouche charnue et des tanins affirmés en font un vin qui accompagnera les magrets de canards, osso bucco, les poissons pochés un peu gras comme le saumon. Idéalement, il est à conserver au moins 2 ans en cave avant dégustation.
Même si on retrouve toujours des coquilles dans le dépliant fourni (erreurs dans les appellations, millésime livré non conforme au millésime annoncé, etc.), la dégustation des vins sélectionnés par les Décanteuses est toujours aussi agréable.
L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ – CONSOMMER AVEC MODÉRATION